Un poilu parmi les autres !

11 novembre 2025 Commémorations

Publié par Axel BOUSSÈS (032)

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En ce jour de commémoration, je voudrais mettre l'accent sur un cas...

Le soldat Auguste Tissinier de L'Isle-Jourdain dans le Gers..

Né en novembre 1877, dans une pauvre famille qui travaille pour le marquis de Panat, maire de la ville, son père découvre en allant faire des papiers militaires à la gendarmerie de Toulouse, que l'Etat argentin cherche des migrants.

Il hésite peu vu la pauvreté de la famille et donne sa candidature qui est rapidement acceptée.

Toute la famille débarque la veille de noel 1889 à Buenos Aires, et après la quarantaine, est acheminée vers son exploitation agricole à Hernandarias, province d'Entre Rios.

Le système est simple, on vous donne des outils une carriole, quelques chevaux et des vaches et on vous lâche sur une parcelle gigantesque totalement sauvage.

La famille s'en tire, des enfants naissent, Auguste grandit, et en 1895 fait ses 18 ans, il pourrait choisir la nationalité argentine, 3 ans de service militaire et c'est bouclé !

Mais la maman a le cafard, elle a peur des rugissements du Rio Parana, à quelques centaines de mètres de la ferme, elle veut revoir les côteaux de Gascogne avant de mourir (10 ans plus tard) et tout le monde rentre dans le coin de L'Isle-Jourdain en 1896.

En 1900, marié et fermier, il est appelé au 88° d'infanterie, réserviste dans le régiment de Mirande, il est mobilisé le 05 août 1914 dans le 135° régiment d'infanterie territoriale.

Il trouve la mort à Perthe les Hurlus le 10 janvier 1915.

Décoré de la médaille Militaire à titre posthume, ainsi que de la croix de guerre avec étoile de bronze.

Il figure sur le Monument aux Morts de L'Isle-Jourdain , mais nul ne sait où il repose.

Son frère Carlos né en Argentine, aura plus de chance, incorporé dans la coloniale il obtiendra la médaille coloniale.

Mort parce qu'il se sentait plus Français qu'Argentin !

C'étaient mes grands oncles...

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